Lyne Bessette a souvent terminé deuxième derrière sa rivale déloyale Geneviève Jeanson.
Le 22 septembre 2007 Lyne Bessette se confiait au Journal de Montréal .
«Moi, je n'ai jamais rien fait de pas correct, mais je me suis fait écoeurer pendant toute ma carrière à cause d'elle», continuait Bessette.
«Les journalistes ont toujours essayé de me faire dire que mon sport était un sport de dopés et qu'on ne pouvait pas faire autrement, mais ce n'est pas vrai!
«C'est un super de beau sport, le cyclisme! Il ne faut pas généraliser à cause d'un cas.
«Le cyclisme féminin, c'est pas un sport de fou, ça n'a rien à voir avec le peloton masculin européen!
«En plus, l'Amérique est beaucoup plus saine. J'en ai vraiment assez qu'on nous mette toutes dans le même bain.
«Ce n'est pas réaliste et c'est épouvantable quand on pense à tous les efforts qui sont faits au Québec pour intéresser la relève au vélo. J'en prends pas de drogue, moi!
«Quand je gagne des courses, c'est parce que je suis plus forte que les autres.
«Et c'est pas parce qu'une fille me bat qu'elle prend de la drogue.»
Et s'il n'y avait pas eu Jeanson...
Colère, regret, exaspération...
«Je m'en doutais, comme tout le monde, mais je n'en ai jamais été certaine, j'essayais de me détacher de ça», dira Bessette au sujet du dopage de Jeanson.
«Donc, elle a empoisonné ta vie», a-t-on demandé à Bessette. «Exactement.»
Que ce serait-il passé aux Jeux de Sydney si Jeanson n'avait pas été là pour saborder le plan de match de l'équipe canadienne, comme l'avait alors dénoncé Bessette?
«Moi, dans ce temps-là, aux yeux du monde, j'étais la »pas fine« qui aimait pas ça se faire battre par une petite jeune», se souvient Bessette avec dépit.
Et toutes les fois où Jeanson a battu Bessette aux Championnats canadiens ou à la Coupe du monde sur le mont Royal?
«C'est certain que les choses auraient pu être différentes, mais je ne vais pas casser des fenêtres pour ça, j'aime mieux ne pas y penser».